Comme en 2013, c’est en compagnie de mon frère Luc que j’ai pu arpenter le métro parisien. Mais cette année était particulière pour Luc, puisqu’il était orateur !
Internet et les TIC
Pas très écologiques ?
C’est l’intitulé de sa conférence, que je vous invite à consulter en vidéo sur le site de Paris Web. Sur un sujet quelque peu parallèle, Luc a pris le parti de sensibiliser son auditoire à l’impact environnemental des nouvelles technologies à l’aide de données choc. Bien qu’ayant lu une partie de ses sources avant sa conférence, j’ai été agréablement surpris par le déroulement de sa prestation qui s’est avérée fluide, rythmée et réellement intéressante. Et je crois qu’elle a produit son effet !
Trêve de flagorneries, d’autres conférences se sont montrées tout à fait passionnantes.
Des orateurs captivants
Les sujets cette année m’ont semblé globalement moins techniques, et pourtant bien plus profond. Un certain nombre de conférences abordaient le web sous un angle différent, à l’instar de Luc mais j’aimerais également citer :
- Goulven Champenois : « Intitulés de poste, bas les masques ! » ;
- Jean-Philippe Simonnet : « Petits secrets entre amis : les acteurs du web doivent ils prêter serment ? » ;
- Jérémie Patonnier : « La « logiciellisation » du web ».
Parmi les quelques sujets techniques, deux se sont brillamment illustré — autant dire que je les ai adorés — grâce à des orateurs phénoménaux :
- Rémi Parmentier : « Sortons l’intégration d’e-mails de la préhistoire » ;
- Christophe Porteneuve : « JS + toi = ♥ ».
Chacun dans un style bien particulier, ils nous ont tous deux fait passer un moment terrible. Rémi Parmentier, suppléé par des séquences de Jurassic Park et de Toy Story, a dressé un état des lieux au vitriol des difficultés rencontrées lors de l’intégration d’e-mails. Les extraits vidéos, les exemples de bugs incongrus et le ton décapant ont rendu un cauchemar extrêmement amusant ! Christophe Porteneuve quant à lui a survolé les bases du Javascript en Flash (le super-héros, pas la technologie pompée sur… Javascript). Je pense qu’il n’est pas humainement possible d’expliquer et vulgariser plus de choses en si peu de temps. L’humour, la concision et la précision, ainsi qu’une gestuelle impressionnante ont fait de cette conférence un exemple en la matière. À voir et à revoir !
Mention spéciale également à Julien Wajsberg et Anthony Ricaud dans « Code de qualité : ce qu’il faut savoir » qui ont parcouru le sujet avec une grande maturité, beaucoup d’humour et des anecdotes pertinentes tirées de leur travail sur Firefox OS.
Les histoires
Deux conférences sortaient du lot, non pas grâce à un regard différent sur le web ou à un niveau technique incroyable, mais parce qu’ils témoignaient d’une expérience de vie bien particulière. Et ces morceaux de vie étaient contés avec talent :
- Stéphane Deschamps : « Le burnout et comment on lévite l’évite » ;
- Billy Gregory : « Things I wish I knew when I started in Digital Accessibility ».
Un juste retour à la terre ferme, pour nous rappeler que les travailleurs du web sont des êtres humains avant tout.
Les informelles
Une tradition à Paris Web, les informelles sont des discussions qui se déroulent sur les mêmes créneaux que les conférences, mais dont les sujets sont proposés le jour-même par les spectateurs.
Cette année, j’ai ainsi pu participer à une informelle suggérée par Olivier Nourry : « Accessibilité, c’est quoi le problème ? ». Je ne m’étendrai pas sur son contenu puisqu’Olivier en a fait un compte-rendu sur son blog, en revanche quelle joie de rencontrer et discuter avec des pointures comme Monique Brunel, Johan Ramon, Sophie Schuermans, Aurélien Levy, Jean-Philippe Simonnet, et j’en oublie encore un certain nombre. C’était un échange précieux pour moi, car n’étant pas formé à l’accessibilité je subis régulièrement le syndrome de l’imposteur en la matière — et ce genre de discussion me permet de réaliser que même si je ne dispose pas de l’expertise, mon approche et mes idées sont loin d’être absurdes. Alors un grand merci à toutes les personnes qui ont participé à cette informelle, ça fait un bien fou !
Les ateliers
Les ateliers étaient eux aussi très intéressants, et un peu plus intimes que les conférences. Deux d’entre eux m’ont particulièrement plu :
- Thomas Parisot nous a présenté une façon extrêmement ludique d’améliorer son algorithmie en Javacript (pour tout vous dire, je travaille encore dessus) : « Un peu de musique programmation d’ascenseur » ;
- Delphine Malassingne et Rémi Parmentier nous ont mobilisés pour « Construire ensemble un enseignement du front-end pertinent, pédagogique et pérenne », afin de créer des fiches pratiques permettant à l’étudiant de se confronter à des obstacles et au formateur de s’outiller et d’évaluer plus simplement ses étudiants.
J’aimerais aussi partager un moment magique : la séparation. Quand il ne reste que le staff, obligé de mettre les quelques personnes (Monique Brunel, Delphine Malassingne, Jean-Philippe Simonnet, et bien d’autres encore) qui restent à la porte. Aurélien Levy qui part avec le reste de salade sous le coude, la mini-haie d’honneur lancée par Romy Duhem-Verdière et Goulven Champenois pour la sortie du staff, et la séparation au compte-goutte dans le métro…
Ces personnes sont des inspirations pour moi, des mentors qui s’ignorent peut-être. Partager ces quelques moments avec eux, je pense que c’est ça qui me donne autant de joie et de motivation après Paris Web. #sharethelove.
Le reste
Vous vous en doutez, je n’évoque ici que les moments qui m’ont réellement plu parmi ceux auxquels j’ai pu assister. Pour autant, les autres conférences et ateliers que j’ai suivis valent aussi le détour, et tout ceux que j’ai ratés également ! J’ai encore beaucoup de vidéos à regarder avant de rattraper ça, mais grâce à l’excellent staff de Paris Web, toutes les vidéos sont disponibles en ligne.
J’en profite pour féliciter le staff qui a encore fait des merveilles, et qui se défonce tellement pour apporter à nous autres passionnés du web un événement humain et de grande qualité.
Parmi les autres choses que je partagerai, les notes que j’ai prises lors des différentes conférences seront bientôt scannées et retranscrites sur le blog ! Un joli chantier en perspective mais ça me tient à cœur de montrer ce que j’ai pu saisir au vol 🙂
Bonjour Gaël,
Pour moi, un imposteur est celui qui se pose en expert et croit tout savoir sans même se remettre en question. Toi tu es curieux, avide d’apprendre, participatif… tout le contraire d’un imposteur 🙂
Amicalement,
Monique
Merci Monique 🙂
Il reste peu évident de se prendre la responsabilité de l’accessibilité lorsqu’on sait ignorer beaucoup de choses. Et je ne suis probablement pas le seul dans cette situation 😉
> n’étant pas formé à l’accessibilité je subis régulièrement le syndrome de l’imposteur en la matière
Vu tes connaissances en la matière, c’est moi qui ai l’impression d’être un imposteur au bureau 🙂 On ne va pas s’en sortir !
Chouette compte-rendu en tout cas, qui donne encore un éclairage différent sur ta balade parisienne. Donne envie de voir les vidéos.
Merci pour le petit highlight.
Il faut absolument que je regarde les conférences de Goulven et Christophe. Elles font partie des conf les plus plébiscitées dans celles que je n’ai pas vues.
Vivement l’année prochaine !
@Luc et @Emmanuel : oui, regardez les vidéos ! J’espère vous avoir donné envie, et comme dit Luc, vivement l’édition 2015 🙂
Salut Gaël,
ravi que l’informelle t’ait permis de vivre ce moment-là!
Un jour j’ai lu dans un texte de Stéphane Deschamps qu’il éprouvait encore et toujours ce fameux syndrome de l’imposteur, depuis je me dis que ça ne doit pas être si grave de l’éprouver moi-même… Et que c’est même peut-être plutôt sain 😉 [clin d’œil].
Content de t’avoir (enfin) croisé là-bas, et j’espère qu’on n’aura pas à attendre un an avant de remettre ça!
Merci Olivier, moi aussi j’espère ne pas attendre un an ;).
On ne s’en débarrasse jamais de ce syndrome. Ceci dit, tout est question d’échelle : tu peux être une référence pour qqu’un, et te sentir imposteur vis à vis d’une autre. ^^
Bonjour Gaël,
Je me reconnais un peu dans ton billet. Tout comme toi c’était ma deuxième édition de Paris Web et pour la première j’étais aussi restée dans mon coin.
J’éprouve aussi ce syndrome de l’imposteur. Grâce à ton billet je me sens rassurée, car visiblement nous ne sommes pas les seuls 🙂
J’avais d’ailleurs trouvé tes interventions à l’informelle d’Olivier Nourry fort intéressantes.
Merci Nicolas et Chapitre Onze, ce genre d’échanges est très enrichissant 🙂
À bientôt !