En tant qu’intégrateur avec un peu d’expérience — mais débutant avec Sass et Compass — les explications et retours d’expérience de Mehdi Kabab ( a.k.a @piouPiouM ) sont forcément intéressants. Au-delà de la présentation de l’outil, de nombreuses informations et bonnes pratiques viennent enrichir un livre déjà complet.

Le tour du propriétaire

Évidemment, l’étape inéluctable est l’introduction à Sass : ces principes généraux, son installation, son fonctionnement, et le détail de sa syntaxe. Une présentation complète, sans détour et extrêmement claire qui m’a permis de compléter ce que j’avais observé et appris lors de mon premier contact avec Sass. Cette partie est vraiment intéressante puisque l’auteur ne se limite pas à expliciter la documentation officielle mais en profite pour évoquer les pièges à éviter, les dérives les plus courantes et — pour résumer — tout ce qui fait de Sass une arme à double-tranchants.

Le chapitre suivant aborde l’angle du développement dans Sass .[1]

Les mains dans le cambouis

Découvrir un outil c’est bien joli, apprendre à l’utiliser c’est mieux ! L’auteur pose les bases d’un projet, et j’ai beaucoup apprécié dans cette partie **les exemples concrets évoqués qui simplifiaient certains points relativement compliqués .[2]

La présentation de Compass est plutôt complète aussi, mais un peu moins aguicheuse : cela vient probablement du fait que je ne sois pas encore réellement convaincu par l’intérêt de ce framework. Le support navigateur très lourd, la multitude de mixins existants, la gestion des sprites en PNG seulement : tout ça rend Compass légèrement décevant à mes yeux. Ce n’est que partie remise, il est probable qu’une utilisation régulière lui rende justice :).

Une méthodologie mature

La partie la plus intéressante à mon avis est celle qui traite de la méthodologie : 

  • la gestion des versions de Sass et Compass
  • le débogage
  • la collaboration

C’est là que l’expérience de l’auteur se fait réellement sentir. Il est néanmoins difficile de se projeter dans cette méthodologie — en tout cas, pour moi — car elle est extrêmement précise .[3]

Des annexes pas si annexes que ça

Ces annexes sont presque indispensables : 

  • maintenir un casseur de cache personnalisé,
  • partager des fichiers entre plusieurs projets,
  • survivre en ligne de commande…

Une portion cependant fait ressortir un tic de l’auteur : il fait de la bonne publicité pour Apple® :D.

Un livre à relire, plus tard

Beaucoup de choses n’ont pas pris de sens dans ma cervelle dérangée : une certaine confusion persiste, ce qui explique que ma note ne soit pas maximale .[4]

J’ai l’impression que ce livre vise un public très spécifique : les pré-requis sont réels .[5]

Je suis légèrement mitigé sur ma première lecture, mais je crois que lors de ma relecture cet ouvrage me deviendra indispensable. Il revêt d’ores et déjà le rôle d’ouvrage de référence dans ma bibliothèque et je compte bien l’ouvrir souvent !

  1. Oui, quand nous manipulons des données, tripotons des variables et jouons avec des fonctions, nous faisons du développement ! ↩︎

  2. Même si l’utilisation de Sass et Compass ne nécessite pas d’être ingénieur, il faut avouer que ça n’est pas spécialement intuitif non plus ! ↩︎

  3. La collaboration n’est pas le fort de l’agence, puisque je travaille seul la plupart du temps. ↩︎

  4. je pense qu’une utilisation plus régulière de Sass et Compass est nécessaire pour réellement saisir tout ce qui est dit dans cet ouvrage. ↩︎

  5. Il faut être intégrateur de métier, et avec un peu de bouteille si possible. ↩︎

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